lundi 1 septembre 2014

Gilles Caillouet et la chute du fort Niagara

À l'été de 1759, la garnison du Fort Niagara tombe aux mains des envahisseurs; avec la chute de Louisbourg l'année précédente, la prise de ce fort constitue un événement important de la perte en 1760 par la France de la Nouvelle-France. 

Le 26 juillet 1759, une liste des prisonniers est dressée; elle est conservée à Londres [National Archives, War Office Papers, fonds Amherst] sous le titre «List of the French Officers Prisoners of War by the Capitulation of Niagara 26t July 1759». À la page 16 de cette liste manuscrite, on peut lire sous la rubrique «Canadian Militia» le nom «Giles Caillouet». 

La consultation d'un article de revue permet de connaître le contexte et certaines modalités mises en place à l'égard de ces prisonniers : 

 Ian Kenneth Steele. When Worlds Collide : The Fate of Canadian and French Prisoners Taken at Fort Niagara, 1759.  Journal of Canadian Studies/Revue d'études canadiennes, Volume 39, Number 3, Fall 2005, p. 9-39.

 Commentaires :
- Gilles Caillouet a été chanceux de s'être tiré vivant de cette situation; on rapporte que les Iroquois avaient réclamé des prisonniers pour les scalper; plusieurs de ses descendants, ceux du Québec et de Bonaventure notamment, n'auraient pas vu le jour par après
- le siège de ce fort ayant duré 19 jours, l'arrivée de l'ancêtre à cet endroit date d'avant le 7 juillet 1759
- ces prisonniers ont été placés auprès de citoyens américains dans les états de New York, du New Jersey et de Connecticut; qui a alors hébergé Gilles Caillouet et à quel endroit ?
- un échange de prisonniers a eu lieu au cours du mois de novembre 1759; la plupart des militaires et des prisonniers auraient alors été libérés; Gilles est peut-être revenu en Nouvelle-France à cette époque; dans l'affirmative, à quel endroit et dans quelles conditions ?

- cette liste est le seul document où le prénom de l'ancêtre est écrit «Giles»; à notre avis, cette situation est liée à l'origine du rédacteur de la liste; en effet, le prénom Gilles se prononce mal en anglais
- noter que le patronyme est écrit «Caillouet», la façon la plus fréquente pour l'ancêtre de se faire nommer et de signer
- la mention de l'ancêtre parmi les «canadian militia» tient vraisemblablement au fait que les «...civilian employees of the French crown were to be treated like the military.» (Steele, p. 14)
- durant plusieurs mois et en conséquence de cet emprisonnement, son épouse a été seule à s'occuper des enfants. 

Gilles Caillouet est l'époux de Marie-Anne Méthot; il est l'ancêtre des Caillouet, Caillouette, Cayouette et Caliouette d'Amérique.
 

[Summary :
Some personal remarks about the mention of Gilles Caillouet on a list of prisoners taken at Fort Niagara on July 1759.]

Nos remerciements à Rénald Lessard pour avoir porté cette liste à notre attention.

Aucun commentaire: